31 octobre 2012

Chocolat et compagnie

Bon j'avais écrit un truc hautement philosophique sur un sujet totalement futile et pas du tout de saison, à savoir la nécessité ou non de revenir bronzé de ses vacances pour correspondre à un certain modèle. C'est certes sans grand intérêt mais c'est comme les clichés sur les parisiens et les blagues sur les blondes, ça fait partie des trucs qui m'énervent et me font partir au quart de tour. Et quand je pars, et même si j'essaye d'adoucir, je ne m'en rends pas forcement compte tout de suite mais ça ressemble vite à un règlement de compte. Je n'ai pas envie de ça donc je garde dans un coin de mémoire de l'ordi et on verra plus tard. C'est plus facile pour moi d'écrire sur ce qui blesse que sur ce qui rend heureux, en tout cas ça vient plus facilement et avec plus de motivation, comme pour exorciser ce que je ressens pour aller mieux, faut que ça sorte quoi. Mais des fois, ce qui sort, je ferais mieux de le garder pour moi.

Bref... Sur ce, voici des nouvelles des 2 derniers gâteaux au chocolat en date dans ma cuisine. Le gâteau au chocolat sans croûte a eu beaucoup de succès (enfin la grande n'en a mangé que je jour même, pas le lendemain, allez savoir. Le surlendemain il n'y en avait plus.), il était extrêmement fondant, avec un petit goût de je-me l'enfilerais-bien-en-entier-là-tout-de-suite mais je vais me retenir parce que je sais que ça va me rendre malade. Très bon donc pour les fans de fondant au chocolat du type sans farine. Personnellement je préfère avec farine, après les goûts et les couleurs... Du coup le suivant, un avec farine. Mais toujours très fondant. Très bon mais là encore, je préfère plus moelleux et ces 2 tentatives ne détrônent pas mes 2 recettes préférées que je vous donnerai un jour si vous voulez. Cela dit le 2ème gâteau a également eu du succès, le fait qu'il ait été deguisé en pingouin (oui oui) avec des yeux et des pattes en dragibus n'y étant strictement pour rien (du tout).
La prochaine fois je teste la "tarte au citron meringuée pour les nuls".

Blind test cadeau :
Where there is desire there is gonna be a flame
Where there is a flame someone's bound to get burned
But just because it burns doesn't mean you're gonna die
You got to get up and try, try, try

Ah et Picard s'est mis à la nourriture pour bébé. Je ne vois qu'un seul moyen pour tester tout ça.

25 octobre 2012

Expérience culinaire

L'autre jour je cherchais des exemples de gâteaux décorés à la pâte d'amandes (j'ai trouvé !) et de fil en aiguille je me suis retrouvée sur un site que je connaissais déjà, Sucrissime, sur lequel à peu près toutes les recettes me donnent envie. Pour quelqu'un qui ne mange les blancs d'oeuf qu'en meringue, en même temps, rien que le titre est attirant. Bref je suis tombée sur une recette de kouign amann qui avait l'air simple. Oui simple. Parce que j'en ai déjà fait un de kouign amann, avec ma lectrice number 1 (tu t'en souviens ? On avait mangé des framboises aussi mais je ne suis pas sure que c'était le même jour). Sans nous vanter il était très réussi, mais on y avait passé un temps fou, d'où la flemme de recommencer. Du coup là avec cette recette estimée faisable et incroyablement tentante, j'étais comme une gamine la veille de Noël tellement je trépignait d'impatience de l'essayer.
Bon j'ai également mis de côté 2 recettes de gâteaux au chocolat. Et une de cheesecake. Une de gaufres, une de tarte au citron (je saiiiis j'en ai déjà une du tonnerre), une de gâteau à l'orange... Et une... surprise ! Bref faudrait que j'arrête d'aller sur ce site. Ou pas.
Le lendemain j'ai trainé les filles au Super U pour une plaquette de beurre salé et je me suis lancée. C'est vrai que c'est très simple, mais alors c'est juste immonde à faire, tellement de beurre et de sucre qu'on ne voit plus la pâte qu'on doit étaler. Mais c'est pour la bonne cause. 45 minutes plus tard... C'est super bon. Pas aussi époustouflant qu'espéré, mais très bon quand même. Je pense que j'ai merdé quelque part dans l'étalage de la pâte, je n'ai pas pris assez le temps. Ça donne des parties excellentes et d'autres plus sèches. Mais j'en ai quand même mangé beaucoup (assez pour tester toutes les parties différentes). Trop. Mon estomac n'étant plus ce qu'il était depuis ma première grossesse, allez savoir pourquoi, il a moyennement apprécié toutes ces calories d'un coup. Pas grave, aujourd'hui je tente le gâteau au chocolat sans croûte.

23 octobre 2012

Un peu de lecture...

J’ai eu des périodes de boulimie de lecture, d’autres de disette complète. Je ne suis pas une très grande lectrice, plutôt du genre lecture de plage, du genre surtout à s’attacher aux personnages.
Voici quelques uns de mes coups de cœur, si vous vous laissez tenter, dites moi ce que vous en pensez !

- Daniel Pennac, Au bonheur des ogres, La fée carabine, La petite marchande de prose pour les citer dans l’ordre. La fée carabine s’il ne fallait en garder qu’un. Ceux qui ne les ont pas encore lus ont une chance énorme à mes yeux, celle de pouvoir les découvrir. Benjamin Malaussène, bouc-émissaire de profession, ses frères et sœurs, Thérèse un peu voyante, la douce Clara et son appareil photo, Jérémy et ses conneries, Le Petit et ses lunettes, son chien épileptique, Julie, Belleville, un pur bonheur.

- Lisa Lutz, Spellman et associés (3 autre tomes suivent) : une famille de détectives privés, c’est attachant, drôle, mais n’attendez pas de crime, tout est très léger, sucré, et puis il a Izzy, Rae, leurs parents, et Henry Stone… (ahhhhh Henry...)

- Wally Lamb, La puissance des vaincus : grand roman fleuve, deux jumeaux, Thomas et Dominik Birdsey, l’un schizophrène l’autre pas, histoire d’amour, de famille, c’est long mais très prenant, on ne veut plus les quitter.

- Douglas Kennedy, La poursuite du bonheur : beaucoup de romans de Douglas Kennedy se ressemblent, on commence avec un héros pour qui tout va bien, le sort s’acharne sur lui jusqu’à ce qu’il touche le fond, puis il remonte. C’est le premier que j’ai lu et dans le genre larmoyant ça se pose là, et oui, j’ai aimé.

- Timothée de Fombelle, Tobie Lolness : un livre pour les enfants, les grands enfants, les adultes avec une âme d’enfant ! Aventure, courage, amour, amitié, il s’en passe des choses dans un arbre et c’est grand un arbre… quand on mesure 3mm.

- Anna Gavalda, Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, quel joli titre, Je l’aimais, superbe, et Ensemble c’est tout qu’on a tant vu dans les transports en commun à sa sortie. Léger, rafraichissant, ça donne le sourire, on en redemande.

- Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements : J’ai lâché prise sur les derniers sortis mais quand j’ai découvert celui-ci j’en ai enchaîné une quantité… Plongée dans une entreprise japonaise, choc des cultures, dégringolade sociale et situations absurdes, le tout tellement bien écrit.

- Dennis Lehane, Un dernier verre avant la guerre : Boston, guerre des gangs, Patrick Kenzie et Angela Gennaro, quelques grammes d’humour dans ce monde de brutes.

- Fred Vargas, Pars vite et reviens tard : Adamsberg, quoi ! Rien que pour lui j’ai lu tous les autres. Même si les derniers sont moins bien, ben Adamsberg, et Danglard, et Camille, et Paris…

Côté BD (où je n'y connais pas grand chose j'avoue), je mentionnerai juste Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses ou comment j'ai cru devenir libraire de Leslie Plée. Clin d'oeil.

21 octobre 2012

Il n'y a pas que les colères...

Petite discussion tranquille le midi avec les puces :
"- Et quand j'avais 2 ans ma petite soeur elle était dans ton ventre.
- Oui oui.
- Tu avais un gros ventre, comme ça (geste à l'appui).
- Oui oui.
- Et après c'est Papa qui a ouvrit ?
- (ok on verra la grammaire plus tard tu as toute mon attention) Quoi ? Mon ventre ??
- Ben oui pour prendre le bébé !
- Euh non c'est pas comme ça que ça marche, enfin si des fois, mais pas quand tout va bien, enfin c'est pas le chemin normal (et c'est pas Papa qui ouvre vision de cauchemar), voilà quoi.
- Alors on fait comment ?"
Et me voilà à expliquer par où sortent les bébés. Je n'ose pas lui demander son point de vue sur comment ils entrent, je sens qu'elle me le donnera bien assez tôt.

Autre jour, autre discussion. Pourquoi on a choisi cet appartement et pas un autre dans l'immeuble ? J'explique qu'il était en vente, les autres non, les gens d'avant déménageaient.  "C'était des dinosaures avant ?" Voilà. On lui a raconté que les dinosaures vivaient sur terre il y a très longtemps, avant nous et qu'il n'y en a plus. Avant les hommes il y avait des dinosaures, avant nous dans l'appart c'était des dinosaures. Ça se tient.

Et oui, heureusement, il n'y a pas que les colères. Il y a aussi plein de moments magiques, de rires, de sourires, de surprises, de fierté et d'émotion. Ça fait du bien d'écrire ces petits moments parce que ça fait du bien de les relire et de se les rappeler. Sans trace écrite on oublie tellement vite...

16 octobre 2012

Attention superstition congélation magnétisation

En ce moment j'ai du mal avec les livres. Je les aime, mais j'ai du mal. J'en commence un, au bout de 50 pages j'en ai marre, j'en commence un autre. Seule exception récemment, "No et moi" de Delphine de Vigan, remarquablement bien écrit, qui m'a habitée pendant quelques jours. Mais sinon, du "Concile de pierre" au "Trône de fer" en passant par "Vango" et "1Q84", la pile des livres abandonnés grandit à côté du canapé. Le tome 3 de Twilight en faisait partie et pour relancer la flamme de ce plaisir coupable que fut en quelque sorte la lecture du tome 1 j'ai décidé de me lancer dans le tome 4. Pour l'instant, j'avoue, la flamme n'est pas bien vive.
Avis aux fans de la série (je parle des livres, je n'ai pas vu les films) : vous n'êtes pas obligés de poursuivre. Je ne veux heurter personne donc vraiment si vous êtes attachés à cette histoire pour des raisons qui vous sont propres et que je respecte, n'allez pas plus loin. Ou alors ne m'en veuillez pas après, vous êtes prévenus !

Donc  Twilight. Attention pour ceux qui auraient réussi à passer à côté, la suite est pleine de spoilers.
Je n'ai pas vraiment de mal à comprendre que l'histoire ait été adaptée en film, elle s'y prête bien, du romantisme, du fantastique, des gentils qui font un peu peur et des vrais méchants, une héroïne ado un peu en marge, bon. Mais que les livres aient été un tel phénomène, là euh, vraiment ?
Dans le tome 1, l'amour incroyable entre les héros fait fonctionner l'histoire et on s'y laisse prendre, on ressent bien je trouve cette fameuse "fascination" vécue par les amoureux transis. Mais quand une amie m'a dit que c'était l'histoire d'une fille qui tombe amoureuse d'un vampire, je ne me doutais pas qu'elle m'avait spoilé tout le livre. Parce qu'à part les "ah je crois que mais non mais si fais moi confiance je sais pas on devrait pas ahhhh mais t'es trop beau en plus tu brilles", ben il ne se passe rien. Chapeau bas aux scénaristes qui ont réussi à étaler ça sur 1h30 de film alors que tout est déjà montré dans la bande annonce. Bref.
Le tome 2 devient carrément chiant quand il nous laisse seuls avec Bella et sa dépression réparant des motos avec son nouvel ami le loup garou (dans une ville minuscule elle rencontre 2 types qui lui plaisent à  un an d'intervalle, un vampire et un loup garou. Pas de bol.). On sait depuis le début que c'en est un mais si mes souvenirs sont bons elle met un certain temps à s'en apercevoir. D'où suspense.
Le 3 j'ai lamentablement calé et je n'en ai quasiment aucun souvenir. Ça m'a marquée. Heureusement le titre est là pour me rappeler l'essentiel : hésitation. Ah oui, le cœur de Bella balance entre Edward et Jacob. Et Edward va-t-il accéder à la demande de Bella de la vampiriser ? Là encore suspense ! Il parait qu'il se passe aussi des trucs avec des vampires nouveaux nés, ils y font allusion dans le 4. Mais je n'ai pas eu le courage, je suis allée directement aux dernières pages.
Le 4 entre dans le vif du sujet de la relation Edward-Bella, ça y est ils sont mariés rien ne se sera passé dans le péché. Je me demande si le postulat de base de l'auteur n'était pas d'écrire une histoire d'amour pure, entière, absolue et totalement platonique entre 2 ados. D'où problème. Comment faire ? Il faudrait leur mettre un obstacle conséquent dans les pattes. Il faudrait même que le garçon ne soit pas humain. Et voilà.
Et au final évidemment que ça fait rêver un amour aussi fort et inconditionnel, mais est ce que ça suffit à alimenter toute une saga ? Je n'ai rien contre les livres pour enfants/ados, Tobie Lolness est extra, Harry Potter et son univers immensément riche n'en parlons pas, j'ai beaucoup aimé Hunger Games également. Mais Twilight, j'ai du mal avec certaines choses. Peut être parce que je m'y suis mise après le tapage et qu'on attend toujours plus (trop ?) d'un livre ou d'un film à succès. Il y a les fans et les réfractaires, j'ai voulu me faire une idée et je reste assez... sceptique. 

Alors qu'est ce qui m'a gênée par exemple ?
- Le style d'écriture, qui n'est pas de ceux qui me parlent. Les mots qui sortent de nulle part, qui existent dans le dictionnaire mais que personne n'emploie comme ça et qui du coup font sonner l'ensemble complètement faux. Comme "son torse marmoréen" (bon si on côtoyait des vampires peut être qu'on serait plus familiers du terme), "l'annonce de nos épousailles" ou "Edward tu gates mon plaisir". Il y en a d'autres qui m'ont fait sourire mais je ne les retrouve plus, dommage. On va dire que c'est la traduction qui est foireuse. Mais même en anglais, un titre de chapitre comme "les deux choses tout en haut de ma liste des choses que je déteste par dessus tout", c'est long.
- La facilité adoptée de balayer d'une pichenette les éventuels problèmes liés au sujet choisi. Genre les vampires sont censés ne pas supporter la lumière du jour ? Ah bah ça m'arrange pas ça... Peu importe ! En fait ce n'est qu'un mythe, ils peuvent aller au soleil, ça les fait juste briller comme des lucioles. Et voilà, expédié le problème, quel problème ? pas de problème. Même simplification avec les loups garous. Qu'ils ne se transforment qu'à la pleine lune n'est pas très pratique ? Un mythe, encore. Je ne sais pas vous mais moi je me sens flouée.
- Le personnage de Bella et ses 2 traits de caractère : elle aime Edward et n'a pas confiance en elle. Après 1500 pages elle est toujours aussi abasourdie que tant de perfection faite homme (ou à peu près) puisse éprouver la même chose pour elle. Ça fonctionnait bien dans le tome 1 tous ces atermoiements mais au moment de se marier c'est bon, y a un moment ou faut réaliser. On a un peu envie de lever les yeux au ciel, de la secouer, la pincer la Bella, non ? Son personnage est touchant d'un coté mais aussi souvent énervant. Et vu que le livre est essentiellement écrit de son point de vue ça n'aide pas. (D'ailleurs j'aurais peut être dû lire le 3 en entier, depuis quand Jacob a-t-il autant d'importance dans la narration ?)
Bon à l'heure où j'écris ces lignes Bella est encore humaine donc elle va j'espère évoluer, et qui sait je reviendrai peut être prochainement encenser le tome 4.
Sinon fascination tentation hésitation révélation déception.

Droit de réponse : n'hésitez pas à donner votre avis en commentaire, du moment que c'est plus constructif que "ouais c'est nul" ou "t'as rien compris c'est trop bien"...

Ah et Clémentines et bout d'ficelle a une page Facebook, tadaaaaa !