25 février 2013

Égratignures

Quand quelqu'un qu'on pensait proche se révèle ne pas l'être tant que ça.
Quand quelqu'un vous montre qu'il ne vous apprécie pas.
Quand vous ne savez pas ce que vous avez fait de mal, ce qui est allé de travers.
Quand quelqu'un vous bloque sur Facebook ou cesse de vous suivre sur Twitter (vive les réseaux sociaux, qui excluent autant qu'ils rassemblent).
Quand vous êtes déçus, avez peur d'avoir déçu.
Autant de petits coups de cutter dans la carapace, qui abiment l'amour propre et démolissent la confiance en soi.

Quand on est tellement fatigué, tellement sur la défensive à cause de ces idioties qu'on est encore plus fatigué, encore plus sur la défensive.
Quand on prend tout de travers.
Quand on a peur d'avoir causé soi-même une de ces égratignures à quelqu'un, sans le vouloir.
Quand on essaye de faire quelque chose parfaitement, qu'on fignole et qu'on se rend compte trop tard qu'on a oublié un élément important.
Quand les objets vous échappent des mains, ne vous obéissent plus.
Petites contrariétés de la vie quotidienne.
Quand on reçoit une réponse "j'ai étudié votre candidature avec beaucoup d'attention mais...".
Quand on a l'impression de ne pas être important, de passer à la trappe, d'être relayé au second plan.
Quand on aime tellement recevoir des messages et qu'on trouve trop déprimant le "aucun nouveau message" qu'on laisse arriver toutes les notifs Facebook. 819 mails en quelques mois ça donne l'impression qu'il se passe quelque chose.
Quand on relève son courrier 50 fois par jour au cas où et que contre toute rationalité on est déçu quand il n'y en a pas.
Quand on a ce petit nuage noir au dessus de la tête comme dans les bandes dessinées.
Quand on n'est pas valorisé, rassuré, que même si on l'est ce n'est jamais assez.
Quand on voudrait autre chose.
Quand on rêverait d'être important, reconnu, mis en valeur, bien dans sa peau et ses baskets.
Quand une minuscule égratignure nous chamboule et ramène à la surface des questions bien moins minuscules.

Quand on a le moral en montagnes russes, quand l'accumulation de petits riens nous donne mal au coeur.

Quand un cadeau surprise, un texto gentil, des rires partagés, une manifestation d'amour ou d'amitié, autant de petites choses minuscules au regard du monde mais énormes pour nous, ramènent ce sourire qu'on ne trouvait plus et nous remettent d'un coup un grand soleil dans le cœur.

Heureusement j'ai mes satellites, le grand et les petits. Et ceux de Paris.

Et puis j'ai ça :


 Et ça :



 Et puis je vous ai vous.

3 commentaires:

Louve a dit…

Ces petites égratignures qui abîment notre quotidien à tous... Les bons jours, elles nous effleurent à peine, et les moins bons, elles nous écorchent un peu plus douloureusement...
Ton billet est touchant, remplie de sincérité qui serre le bide...

Clemtine2 a dit…

Merci :)
Et merci pour ta carte, qui me rappelle un dessin sur Draw something pour lequel tu t'etais déchirée ! Ah Draw something, je n'y ai pas été depuis... très longtemps !!

Louve a dit…

Ah oui!! C'était la brume!! xD
Moi aussi ça fait une éternité!! ;)